Pari osé mais pari tenu. Les organisateurs des Jeux de Paris 2024 ont dévoilé cette semaine, en même temps ou presque que leur résultat financier, le bilan carbone de l’événement olympique et paralympique. Il ambitionnait, dès la phase de candidature, d’afficher une baisse de moitié des émissions de CO2. Résultat : une réduction globale de 54,6% par rapport aux Jeux de Londres 2012 et Rio 2016. Très fort. Au final, le bilan carbone est calculé à 1,59 million de tonnes équivalent CO2. En excluant l’édition de Tokyo 2020 organisée sans spectateurs, l’empreinte carbone moyenne des dernières éditions des Jeux s’établissait à 3,5 millions de tonnes équivalent CO2. Pour atteindre son objectif, le COJO s’est dotée d’une « équipe climat » dédiée, entourée d’experts du comité pour la transformation écologique des Jeux. Elle a notamment développé une méthode et un outil de calcul cumulant près de 10.000 données. Constructions, opérations et déplacements, rien n’a été négligé tout au long de la préparation, puis pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Un exemple, dans le domaine des opérations : Paris 2024 a réalisé des réductions importantes des volumes et de l’utilisation des équipements numériques, entre 2020 et 2023, avec notamment 29 % de téléviseurs et 28 % d’imprimantes en moins par rapport aux estimations initiales. Dans le même temps, le COJO a privilégié la location pour plus de 75 % du matériel.
— Publié le 13 décembre 2024