— Publié le 18 avril 2024

Les Britanniques s’en prennent à World Athletics

Athlétisme

La tempête continue. Une semaine après l’annonce par World Athletics de son projet de récompenser d’une prime de 50.000 dollars les médaillés d’or en athlétisme aux Jeux de Paris 2024, les critiques s’amplifient. Surprise : certaines des plus virulentes viennent de Grande-Bretagne, le pays de Sebastian Coe, le président de l’instance. Après l’ancien rameur Steve Redgrave, une autre voix très écoutée du sport britannique a pris la parole pour exprimer à son tour son hostilité à l’avancée historique de l’athlétisme. Andy Anson (photo ci-dessus), le directeur général du comité olympique britannique (BOA), l’a expliqué à Sky Sports : « Je pense que ce qui n’était pas bien dans l’annonce de la semaine dernière, c’est qu’un sport fait quelque chose tout seul, sans inclure les autres, le CIO ou les comités nationaux olympiques. Cela crée un vrai problème, car maintenant les autres sports vont être observés, et on peut s’attendre à une pression de la part d’athlètes qui diront : comment ce sport peut-il le faire et pas nous ? C’est un débat que nous pouvons avoir, mais nous devons l’avoir au bon moment, au bon endroit et ensemble. Avec cette annonce, il existe aujourd’hui le risque d’un sport à deux vitesses, même si le nombre d’athlètes concernés (les champions olympique des 48 disciplines de l’athlétisme) est finalement assez réduit. Personne ne veut que cela se produise. » Présents cette semaine à Oympie pour l’allumage de la flamme, deux des membres français du CIO, David Lappartient et Jean-Christophe Rolland, présidents des fédérations internationales de cyclisme (UCI) et d’aviron (World Rowing), ont exprimé la même défiance à l’égard du projet de World Athletics. L’Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA) a également critiqué dans une communique de presse une décision qu’elle estime contraire au principe de solidarité du mouvement olympique. Sur un tout autre sujet, Andy Anson a confié à la chaîne britannique son ressenti sur la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2026, vendredi 26 juillet sur la Seine. « Je suis clairement préoccupé, a-t-il reconnu. C’est l’une des choses les plus importantes que nous devons gérer du point de vue des risques. »