Les nuages s’accumulent au-dessus de la sprinteuse nigériane Blessing Okagbare. Empêchée de s’aligner sur 100 m aux Jeux de Tokyo en pleine compétition, en raison d’un contrôle antidopage positif à l’hormone de croissance, elle fait désormais l’objet de deux nouvelles accusations. L’unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) l’a annoncé jeudi 7 octobre, précisant que l’athlète avait été contrôlée positive à l’EPO et qu’elle refusait de coopérer à l’enquête. Rappel des faits. Blessing Okagbare a été testée hors compétition le 19 juillet dernier en Slovaquie. Son échantillon s’est révélé positif à l’hormone de croissance. Avertie par l’AIU le 30 juillet à Tokyo, et provisoirement suspendue, elle a été contrainte de renoncer à disputer sa demi-finale du 100 m des Jeux olympiques. Depuis jeudi 7 octobre, la Nigériane est attaquée sur deux autres fronts. Un second échantillon, prélevé le 20 juin au Nigéria, s’est révélé positif à l’EPO. Le résultat du contrôle hors compétition a été connu le 12 août. L’athlète en a été informée huit jours plus tard. Depuis, Blessing Okagbare refuse de coopérer à l’enquête ouverte par l’AIU. Au 15 septembre, elle n’avait fourni aucun des documents demandés. Elle nie l’intégralité des faits et souhaite être auditionnée avant que son dossier passe devant le tribunal disciplinaire de World Athletics. A 32 ans, la sprinteuse africaine a réalisé 10 sec 63 au 100 m en 2021, avec un vent légèrement trop favorable (+2,70 m/sec). Elle s’entraînait en Floride avec le coach américain Rana Reider, au sein d’un groupe qui compte notamment l’Américain Trayvon Bromell et le Canadien Andre de Grasse, champion olympique du 200 m aux Jeux de Tokyo.
— Publié le 8 octobre 2021