C’est fait. A moins de quatre mois de l’ouverture, les Chinois ont reçu la flamme olympique des Jeux d’hiver de Pékin 2022 (4 au 20 février). Comme la veille à Olympie pour la cérémonie d’allumage du flambeau, la transmission s’est déroulée à huis clos, mardi 19 octobre, au stade panathénaïque d’Athènes. Spyros Capralos, le président du comité olympique hellénique, a confié la torche au vice-président du comité d’organisation des Jeux de Pékin 2022, Yu Zaiqing (photo ci-dessus). La lanterne contenant la précieuse torche a ensuite été embarquée dans un avion pour la Chine. Elle doit arriver ce mercredi à Pékin. « La flamme olympique va voyager jusqu’à la Grande Muraille et à travers d’autres parties de la Chine, apportant avec elle la lumière de la paix et de l’amitié », a très solennellement déclaré Yu Zaiqing. Mais pour cela, il lui faudra attendre. Sans surprise, la cérémonie de transmission de la flamme a été perturbée par de nouvelles manifestations contre la tenue des Jeux d’hiver en Chine. Des activistes ouïghours ont organisé une conférence de presse, avant la transmission du flambeau, pour répéter leur opposition à l’événement. « C’est du sport-blanchiment. Il n’y a aucune raison légitime d’accueillir les Jeux pendant un génocide », a suggéré Zumretay Arkin, le responsable du Congrès mondial ouïghour. Les activistes estiment que les Jeux auront pour effet de faire la promotion d’un régime dont les abus se sont encore amplifiés depuis les Jeux de Pékin en 2008, notamment à l’égard des résidents de Hong Kong, des Tibétains et des Ouïghours. Ils feraient, selon eux, l’objet d’une surveillance « orwellienne » de la part des autorités communistes.
— Publié le 20 octobre 2021