La question des transports aux Jeux de Paris 2024 ne préoccupe pas seulement Valérie Pécresse. Un groupe de parlementaires français a emboîté le pas de la présidente de la région Ile-de-France, qui a réclamé cette semaine à l’Etat une rallonge de 600 millions d’euros, pour alerter à son tour sur une situation jugée « inquiétante ». Les rapporteurs d’une mission d’information parlementaire sur les Jeux Paris 2024 ont présenté à la presse un point d’étape de leurs travaux. Il n’incite guère à l’optimisme. « Les choses sont en train, je l’espère, de s’améliorer, mais nous sommes dans une situation très inquiétante, estime le député Stéphane Peu. Il y a une multiplicité d’acteurs non coordonnés sur le sujet : la RATP, IDFM (Ile-de-France Mobilités), la société du Grand Paris, le COJO… Tout le monde était dans son coin, dans son couloir, et ne se parlait pas. Et quand ils se parlaient, c’était pour dire que ce qui n’allait pas était de la faute de l’autre. » Parmi les sujets d’inquiétude, le manque de ressources humaines dans les transports publics, la livraison retardée au printemps 2024 des extensions nord (Saint-Denis Pleyel) et sud (aéroport d’Orly) de la ligne 14 du métro, ou encore l’ouverture à la concurrence des lignes de bus, prévue au début de l’année 2025. Selon Stéphane Peu, l’un des deux rapporteurs de la mission parlementaire, la création par le gouvernement à l’automne dernier d’un comité stratégique des mobilités pour coordonner l’organisation des transports apparaît comme un bon signe. Mais « nous sommes dans une situation compliquée par beaucoup d’aspects », prévient-il.
— Publié le 16 février 2023