Les Jeux sont terminés, pas les polémiques. La dernière en date : la décision de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de conserver les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel, au moins jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028. L’idée ne plait pas à tout le monde. Les descendants de Gustave Eiffel, notamment, s’y opposent sans nuance et se disent même prêts à saisir la justice. « Nous sommes très heureux que les anneaux aient été associés à la tour Eiffel pendant la durée des Jeux olympiques, expliquent-ils dans un communiqué. En tant qu’héritiers de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge (Association des descendants de Gustave Eiffel) peuvent être conduits à s’opposer à toute altération portant atteinte au respect de l’œuvre de leur ancêtre ». Après avoir consulté un cabinet d’avocats, ils soulignent que « l’accrochage des anneaux olympiques induit une modification substantielle à la fois sur l’aspect visuel mais aussi sur l’aspect symbolique de la tour Eiffel. Colorés, d’une taille importante, placés dans l’axe d’accès privilégié à la tour, créant un fort déséquilibre, les anneaux modifient substantiellement les formes très pures du monument. » Pas faux. Les descendants de Gustave Eiffel estiment par ailleurs que la présence des anneaux après la fin des Jeux est en contradiction avec « la neutralité et le sens acquis au fil des ans par la tour Eiffel, devenue le symbole de la ville de Paris et même de la France entière à travers le monde. » Ils proposent à la mairie de Paris de les « transmettre symboliquement » à Los Angeles d’ici à la fin de l’année 2024.
— Publié le 10 septembre 2024