Dur retour à la réalité pour le sport japonais. Selon une enquête de la chaîne publique NHK, l’après Jeux de Tokyo se révèle austère et marqué par la rigueur pour les fédérations nationales des sports olympiques d’été. Près de la moitié d’entre elles (44 %) s’attendent à des recettes en baisse pour l’année fiscale 2022, malgré un record de médailles de la délégation japonaise (58 dont 27 en or) l’an passé aux Jeux olympiques. La NHK a interrogé 35 fédérations concernées par les Jeux de Tokyo 2020. Toutes, sauf une, ont répondu à son enquête. Quarante-quatre pour cent des répondants ont expliqué que leurs revenus en 2022 seront probablement inférieurs à ceux d’avant les Jeux olympiques. Trente-huit pour cent s’attendent à une situation inchangée. Seulement 12 % d’entre elles anticipent une hausse de leurs recettes. Pour la plupart des fédérations prévoyant une baisse des revenus, l’explication est commerciale, les partenaires ayant tendance à revoir les contrats de marketing à la baisse, voire à les supprimer. Une fédération d’un sport olympique, non citée par la NHK, a déclaré avoir perdu en 2022 la moitié de ses huit sponsors. Plusieurs partenaires expliquent leur retrait par les faibles retombées commerciales des Jeux de Tokyo, disputés en pleine pandémie mondiale, sans public sur les sites.
