La sanction est tombée, elle était attendue : la Fédération internationale de judo (IJF) a confirmé, mardi 22 octobre, la suspension de la Fédération iranienne de judo. Elle avait été prononcée à titre provisoire le 18 septembre dernier. Elle est maintenue « jusqu’à nouvel ordre ». L’expression est suffisamment floue pour entretenir le doute sur la participation de judokas iraniens aux Jeux de Tokyo 2020. En cause, l’obligation imposée par la fédération à l’un de ses athlètes, Saeid Mollaei, le champion du monde en moins de 81 kg, de perdre volontairement un combat lors des derniers Mondiaux, afin d’éviter de rencontrer l’Israélien Sagi Muki en finale. Saeid Mollaei s’était exécuté, avant de révéler avoir subi des pressions des autorités iraniennes. La commission de discipline de l’IJF a estimé que la manœuvre était contraire à « l’esprit olympique, au principe de neutralité politique et d’universalité ». Elle a également jugé qu’il s’agissait clairement d’une manipulation du résultat d’une compétition. Résultat : une suspension « jusqu’à ce que l’Iran apporte de fortes garanties de son respect des statuts de l’IJF et que ses membres acceptent de combattre contre des Israéliens. » La fédération dispose de 21 jours pour faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
— Publié le 23 octobre 2019