Après l’Australie, un autre pays a sondé ses athlètes sur le bien-fondé d’un assouplissement de la règle 50 de la charte olympique, qui interdit toute expression d’une opinion politique, raciale ou religieuse aux Jeux. Le comité olympique irlandais (OFI) a mené sa propre enquête. Le taux de réponse des olympiens et des candidats à une sélection aux Jeux de Tokyo a été très faible, seulement 19 %, mais la tendance se confirme. A l’image des Australiens, les Irlandais souhaitent pouvoir s’exprimer sur le terrain de compétition. Ils sont 62 % à suggérer « qu’une certaine forme de protestation devrait être autorisée, mais avec une préférence pour les manifestations qui n’impliquent pas ou n’ont pas d’impact sur le podium. » Par ailleurs, 67 % des athlètes irlandais ayant répondu avouent ne pas être favorables à une autorisation de protestation sans restriction. Commentaire de Shane O Connor, le président de la commission des athlètes de l’OFI : « Sur la base de ce sondage, il apparaît clairement que nos olympiens souhaitent plus une réforme de la règle 50 de la charte olympique que son abolition. Ils souhaitent que l’expression d’une option soit autorisée, mais sans porter atteinte à l’esprit des Jeux olympiques, sans impact négatif et sans qu’elle altère leur expérience olympique. » Le comité olympique irlandais a prévu d’organiser un forum en ligne, le 3 septembre, où ses athlètes pourront discuter d’un assouplissement de la règle 50, voire suggérer des pistes pour un changement du règlement aux Jeux de Tokyo 2020. L’enquête conduite par le comité olympique australien, dont les résultats ont été dévoilés la semaine passée, a révélé qu’environ 60 % des athlètes australiens étaient favorables à une certaine forme d’expression aux Jeux olympiques.
— Publié le 19 août 2020