Volte-face inattendue pour les organisateurs des Jeux Asiatiques 2026 à Aichi et Nagoya, au Japon. Les médias japonais rapportent qu’ils ont décidé d’abandonner le projet de construction d’un village pour les athlètes. Une décision motivée par la nécessité de réduire les coûts de l’événement multisport. Elle a été prise lundi 27 mars, pendant une réunion à Nagoya du comité exécutif. Le gouverneur de la préfecture d’Aichi, Ohmura Hideaki, par ailleurs président du comité d’organisation, n’en a pas fait mystère : l’abandon du projet de construction du village des athlètes est lié de très près au scandale de corruption des Jeux de Tokyo 2020. Un scandale qui, selon lui, oblige désormais les organisateurs d’événements à un examen minutieux des dépenses réalisées avec l’argent des contribuables. Le village des athlètes était initialement prévu à Nagoya, sur le site d’un ancien hippodrome. A la place, les délégations pourraient être logées dans des hôtels de Nagoya et Aichi. Autre mesure d’économies, au moins aussi inattendue : une réduction du nombre de sports et d’athlètes. Le programme des Jeux Asiatiques 2026 pourrait être réduit, sous réserve d’un accord du Conseil olympique d’Asie (OCA), aux seules disciplines olympiques. Enfin, Ohmura Hideaki a déclaré aux médias que le comité d’organisation avait décidé de sélectionner, pour ses opérations de marketing et relations publiques, des agences de publicité disposant d’un réseau international, et non pas des agences nationales. Une décision dont la principale victime pourrait être Dentsu, le géant japonais de la communication, directement impliqué dans le scandale de corruption lié aux Jeux de Tokyo 2020.
— Publié le 28 mars 2023