— Publié le 14 mars 2022

Les manifestants continuent le combat

Paris 2024

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Le feuilleton continue. A moins de 900 jours de l’ouverture des Jeux de Paris 2024, la contestation ne faiblit pas en Seine-Saint-Denis. Environ 300 manifestants ont défilé dimanche 13 mars, entre les villes de Pantin et Aubervilliers, à la périphérie de la capitale, pour dénoncer le « bétonnage » de certains terrains prévus dans le dispositif des Jeux olympiques et paralympiques. Les militants de la « marche climat 93 », une opération nationale ayant mobilisé des dizaines de milliers de personnes un peu partout en France, se focalisent notamment sur les jardins ouvriers centenaires des Vertus, à Aubervilliers, où doit être construite une piscine d’entraînement. Environ 4.000 m2 ont déjà été détruits, mais les opposants ont obtenu la semaine passée une décision de la cour administrative d’appel de Paris ordonnant l’interruption immédiate des travaux. La juridiction a estimé que les travaux, débutés à la fin de l’an passé, pourraient avoir « des conséquences difficilement réversibles » pour ce « noyau primaire de biodiversité« . L’AFP rapporte que les manifestants ont ouvert une brèche dans les palissades du chantier de la piscine, avant d’être repoussés par les forces de l’ordre. Le chantier est donc à l’arrêt. La cour administrative a également demandé aux pouvoirs publics de revoir leur plan local d’urbanisme. A ce stade, la piscine d’entraînement d’Aubervilliers, dont le coût est annoncé à 33 millions d’euros, n’est pas encore rayée du dispositif, mais sa construction demeure incertaine. Cet équipement sportif et de loisirs s’inscrivait dans le plan d’héritage des Jeux de Paris 2024, dans un département de la Seine-Saint-Denis en manque cruel de piscines pour les écoles et la population.