A un mois et une poignée de jours de l’ouverture, le Mondial de football 2022 au Qatar (20 novembre au 18 décembre) tourne à la guerre des mots entre les médias du monde entier. Après les nombreuses critiques des ONG internationales sur la question des droits de l’homme, relayées par les médias occidentaux, le Qatar a répliqué en début de semaine via un éditorial du quotidien Al Raya, très critique à l’égard de la presse étrangère et de ses « attaques rageuses » contre le Mondial. « Arrêtons les campagnes de diffamation et coopérons pour une Coupe du Monde unissant les peuples« , suggère le journal qatari. Même position pour un autre quotidien national, Al Sharq, qui dénonce les « mensonges, rumeurs et calomnies » écrits en Europe sur les préparatifs au Qatar. Son éditorial s’en prend directement aux médias européens, coupables à ses yeux d’une « conspiration systématique » sur la question des droits des travailleurs migrants, « alors que ces médias ont oublié les conditions misérables vécues par les travailleurs en Europe« . Enfin, le site Doha News publie une tribune d’un artiste local, Ghada Al-Khater, qui écrit: « Pardonnez-moi de douter des intentions des pays européens qui, au cours de la dernière décennie, ont regardé les migrants fuyant les conflits, la dévastation et la pauvreté se noyer au fond de la Méditerranée« .