Un succès pour le CIO. Et une victoire pour le sport. Réunis cette semaine à New York, les 193 Etats membres des Nations Unies ont officiellement adopté une résolution intitulée « Le sport, facteur de développement durable ». Elle soutient la mission des Jeux olympiques et paralympiques, à savoir être une force unificatrice rassemblant le monde dans une compétition pacifique, exempte de toute forme de discrimination. Rien de très nouveau, mais l’adoption de ce texte a donné l’occasion à Thomas Bach de se présenter une dernière fois devant l’Assemblée générale des Nations Unies. Pour son ultime discours à la tribune avant de céder son fauteuil de président du CIO, il a multiplié les remerciements, à la fois pour le consensus des Etats membres autour de cette résolution, mais aussi plus largement pour « une décennie de partenariat et d’amitié. » Pas moins. « Ce fut un honneur de partager ce voyage avec vous, unis par notre foi dans les valeurs communes des Nations Unies et du CIO, a poursuivi Thomas Bach. Je vous demande humblement d’offrir à ma ou mon successeur le même esprit de partenariat afin de rendre le monde meilleur grâce au sport – ensemble. » Le dirigeant allemand n’a pas quitté la tribune sans avoir tenu à « corriger une fausse information accusant le CIO de discrimination et de politisation par sa sanction du Comité Olympique Russe ». Il l’a rappelé devant les Etats membres : « Le fait est que nous avons dû suspendre le Comité Olympique Russe parce qu’il a annexé des organisations sportives sur le territoire du Comité Olympique d’Ukraine. Cette violation de l’intégrité territoriale est une violation flagrante de notre Charte olympique – comme elle le serait de la Charte des Nations Unies. Malgré cette suspension, le CIO a accordé aux athlètes russes le privilège de participer aux Jeux de Paris avec un statut neutre, c’est-à-dire sans référence à leur Comité National Olympique suspendu et à ses symboles. »
— Publié le 14 novembre 2024