Pas vraiment un hasard. A la veille de la réunion du conseil d’administration du COJO Paris 2024, prévue ce lundi 12 décembre, où doit être présentée une nouvelle version du budget, une manifestation a rassemblé une centaine d’opposants devant le siège du comité d’organisation à Saint-Denis. Elle a été organisée dimanche 11 décembre à l’appel de plusieurs collectifs anti-Jeux olympiques. Selon une manifestante membre du collectif Saccage 2024, citée par l’AFP, les chantiers des Jeux sont « l’occasion de privatiser des espaces publics et de participer à la gentrification de ces nouveaux quartiers, car on crée beaucoup moins de logements sociaux« . Une autre participante, Nicole Thé, 68 ans, a expliqué regretter la faible mobilisation. « Des gens ont essayé de se mobiliser avant même que Paris ait les Jeux, a-t-elle confié dimanche 11 décembre. Il y avait un début de bataille pour empêcher que ça ne se fasse. Mais il n’y avait que quelques pelés qui menaient la bataille, c’est désolant« . La contestation anti-Jeux n’a jamais réussi à rassembler au-delà des seules organisations locales et écologistes, au cours des dernières années. Elle a concentré son action sur toute une série de procédures juridiques contre certains des chantiers liés aux Jeux en Seine-Saint-Denis, dont le village des médias à Dugny, ou une piscine d’entraînement prévue sur des jardins ouvriers à Aubervilliers. Ses démarches ont longtemps retardé les travaux, mais sans pouvoir les faire annuler.
— Publié le 12 décembre 2022