Hasard du calendrier ? Sûrement pas. Le jour même où le bureau du COJO Paris 2024 était réuni pour débattre de son plan d’économies, mardi 15 septembre, un collectif d’opposants aux Jeux s’est offert une tribune dans Le Monde. Une trentaine d’intellectuels et de personnalités politiques, tous opposés à la tenue en France de l’événement olympique et paralympique, s’y insurge sans nuance contre le maintien des Jeux de Paris 2024, source selon eux de gaspillage et de pollution. Parmi eux, l’universitaire Isabelle Barbéris, l’ancien ministre Luc Ferry, l’écrivain Pascal Bruckner, le biologiste Jacques Testart, ou encore la physicienne et féministe Anne Sugier. Le titre de leur tribune : « Il est irresponsable de dilapider l’argent public dans une opération de prestige pharaonique ». Les signataires expliquent : « Une question doit être posée : l’Etat n’a-t-il rien de mieux à faire que de s’aligner sur un idéal olympique depuis longtemps rongé par l’affairisme, la corruption, le dopage. A défaut de pouvoir enrayer les crises en cascade que subissent les Français, l’Etat n’a pas vocation à garantir la santé financière des partenaires ou sponsors officiels des Jeux. » Dans sa tribune, publiée sur le site Internet du Monde, le collectif des anti-Jeux en appelle à dénoncer le projet des Jeux en France. Il en oublie de préciser que le budget du COJO Paris 2024 est assuré à 97 % par des fonds privés.
— Publié le 16 septembre 2020