Une habitude. Les chantiers de construction des stades du Mondial de football 2022 au Qatar sont une nouvelle fois visés par Amnesty International. Selon l’ONG, des ouvriers employés sur le chantier du stade Al-Bayt (photo ci-dessus) n’ont plus été payés depuis sept mois. Ils seraient une centaine, salariés de l’entreprise Qatar Meta Coats (QMC), à ne pas avoir reçu de salaire. Le rapport d’Amnesty International, publié mercredi 10 juin, révèle que certains d’entre eux auraient finalement reçu en début de mois une partie de leurs salaires. La majorité de ces ouvriers vient d’Afrique ou d’Asie. « Chaque jour, nous leur demandons, mais ils nous disent qu’ils manquent d’argent », a confié l’un des travailleurs interrogé par Amnesty International. L’ONG explique que les problèmes rencontrés par l’entreprise QMC étaient connus du ministère du travail du Qatar et du comité d’organisation du Mondial « depuis près d’un an ». Dans une lettre à Amnesty International, les organisateurs précisent avoir été informés du non-versement de salaires en juillet 2019. « Depuis, nous nous sommes efforcés de trouver une solution », assurent-ils. Sans résultat, à l’évidence. Mais l’entreprise QMC est désormais interdite de travailler sur les chantiers du Mondial 2022. Elle aurait été vendue à de nouveaux propriétaires.
— Publié le 12 juin 2020