L’enquête se poursuit, au Japon, sur des soupçons de corruption liés aux Jeux de Tokyo 2020. Elle prend même de la vitesse. La police japonaise a procédé, mercredi 27 juillet, à de nouvelles perquisitions dans l’affaire des paiements douteux par un partenaire des Jeux, la marque de vêtements Aoki Holdings, à un cabinet de conseil dirigé par Haruyuki Takahashi, un ancien membre du conseil d’administration de Tokyo 2020. Après avoir perquisitionné la veille au domicile de Haruyuki Takahashi, les policiers se sont rendus chez l’ancien président de la chaîne de magasins de costumes, Hironori Aoki. Agé de 83 ans, le Japonais a pris sa retraite l’an passé et quitté la direction de son entreprise. Les enquêteurs se sont également rendus dans les anciens bureaux du comité d’organisation des Jeux de Tokyo-2020, dissous le mois dernier, au siège du gouvernement métropolitain. Pour rappel, Haruyuki Takahashi, 78 ans, connu au Japon pour avoir longtemps dirigé l’agence Dentsu, est soupçonné d’avoir reçu via son cabinet de conseil la somme d’environ 340.000 euros entre 2017 et 2021 de la part d’Aoki Holdings, devenu en 2018 un partenaire officiel des Jeux de Tokyo (photo ci-dessus). Discrète depuis le début de l’affaire, la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, a estimé mercredi que l’affaire était « extrêmement regrettable« . Après avoir assuré qu’elle entendait bien suivre « attentivement » son évolution, Yuriko Koike a expliqué avoir demandé aux anciens membres du comité d’organisation leur « entière collaboration à l’enquête« .
— Publié le 28 juillet 2022