Patience. Réuni depuis la veille en visioconférence pour sa dernière réunion de l’année 2020, le Conseil de World Athletics a longuement débattu de la question russe. Pour finalement décidé, mercredi 2 décembre, de… ne rien décider. Les membres du Conseil ont écouté le rapport du Norvégien Rune Andersen, le responsable du groupe de travail sur l’athlétisme russe. Un rapport plutôt favorable à la Fédération russe, la RusAF, qui s’est dotée lundi 30 novembre d’un nouveau président, Piotr Ivanov. Rune Andersen a expliqué que « des experts internationaux qualifiés ont été désignés et travailleront sur le terrain avec la RusAF, pour l’aider à élaborer un plan stratégique et opérationnel détaillé avec des objectifs et un calendrier clairs ». Rune Andersen a noté que ses interlocuteurs en Russie étaient « réactifs et compréhensifs dans leur approche ». Pas question, pour autant, de précipiter les choses. Au terme de ces deux jours de travail, le Conseil de World Athletics a décidé d’en rester à son plan initial : la RusAF devra proposer une nouvelle organisation, et accessoirement s’acquitter de ses sanctions financières, d’ici au 1er mars 2021. Les athlètes ? Eux aussi devront attendre. L’instance internationale précise qu’elle discutera lors de sa prochaine réunion, en mars 2021, de la possibilité d’en autoriser certains (un maximum de 10 pour les Jeux de Tokyo et les événements des World Athletics Series) à disputer les compétitions internationales avec le statut d’athlètes neutres. Mais en se réservant la possibilité de leur ouvrir la porte des Mondiaux en salle, prévus du 19 au 21 février 2021 à Nankin, en Chine, « si tout avance comme on l’espère avec la fédération russe ».
— Publié le 3 décembre 2020