La pression s’accentue autour des Jeux d’hiver de Pékin 2022 (4 au 20 février). A moins de trois mois de l’ouverture, l’organisation non-gouvernementale Human Rights Watch s’en prend maintenant aux principaux sponsors du mouvement olympique dans l’espoir de se faire entendre sur la question des doits de l’homme en Chine. L’ONG a expliqué à l’occasion d’un point presse en ligne avoir très officiellement contacté les entreprises membres du TOP, le programme mondial de marketing du CIO, pour les interroger sur leur silence répété sur cette question. Human Rights Watch a également sollicité le groupe américain NBCUniversal, détenteur exclusif des droits des Jeux pour les Etats-Unis. Sa démarché a été initiée il y a déjà six mois. A ce jour, un seul sponsor a répondu, le mois dernier : le groupe d’assurances allemand Allianz, l’un des derniers entrés dans le programme TOP. Mais sa réponse ne changera pas le cours de l’histoire. « Nous soutenons le mouvement olympique et notre soutien de longue date à ses idéaux ne faiblira pas« , a expliqué Allianz dans son courrier de réponse à la demande de l’ONG internationale. Commentaire de Sophie Richardson, la directrice pour la Chine de Human Rights Watch: « Il ne reste que trois mois avant les Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin, mais les entreprises partenaires restent silencieuses sur la façon dont elles utilisent leur influence pour interpeller les autorités chinoises sur leur bilan en matière de droits de l’homme« . Pour Minky Worden, la directrice des initiatives mondiales de l’ONG, « le temps de la diplomatie discrète est terminé ». Elle appelle les sponsors des Jeux à faire la lumière sur « leurs propres chaînes d’approvisionnement en Chine, en particulier pour tous les produits qui portent les cinq anneaux olympiques. » La question des droits de l’homme ne figure pas dans le contrat de ville-hôte signé entre le CIO et Pékin. Elle a été ajoutée pour les Jeux de Paris 2024 et les éditions suivantes.