Les syndicats veulent mettre leur nez dans la préparation des Jeux de Tokyo 2020. L’un d’eux, pas le moindre, a même posé un ultimatum aux organisateurs, au gouvernement métropolitain et au Conseil du sport japonais. L’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois a fait savoir, par la voix de son secrétaire général, Ambet Yuson, qu’elle avait donné jusqu’à la fin du mois d’octobre à ces trois entités pour accepter le principe d’inspections extérieures sur les chantiers de construction. L’organisation demande également à pouvoir rencontrer et interviewer les travailleurs licenciés. Cette démarche intervient après plusieurs années de critiques du syndicat international sur les conditions de travail sur les chantiers olympiques, notamment en termes de sécurité, de salaire, de sous-traitance et de traitement des travailleurs étrangers. Selon Ambet Yuson, son organisation s’est notamment intéressée aux quatre décès survenus sur les futurs sites olympiques. Elle enquête actuellement sur un possible cinquième. Une réunion a rassemblé cette semaine à Tokyo des représentants du syndicat, du comité d’organisation des Jeux, du gouvernement métropolitain et du Conseil japonais du sport. Le CIO y a participé à distance, depuis Lausanne, par visioconférence. « Nous devons nous adresser au CIO car il est également responsable », a expliqué Ambet Yuson, cité par Associated Press. De son côté, le comité d’organisation des Jeux de Tokyo 2020 a fait savoir, via un communiqué, n’avoir jamais « enfreint la moindre loi. » Il précise avoir demandé au syndicat international de lui apporter la preuve des doutes et des critiques contenus dans son rapport sur les conditions de travail sur les chantiers olympiques.
— Publié le 3 octobre 2019