Mauvaise publicité pour la SOLIDEO. L’établissement public en charge de la livraison des ouvrages des Jeux de Paris 2024, dont le village des athlètes et le centre aquatique en Seine-Saint-Denis, est montré du doigt par les syndicats. Plusieurs d’entre eux ont été reçus en délégation à leur demande, lundi 6 décembre, au siège de la SOLIDEO. Leurs représentants dénoncent l’impossibilité de visiter les chantiers. « Nous avons déjà visité des chantiers au Qatar pour la Coupe du Monde, et nous avons d’autres visites prévues. Et ici, aucune« , a déclaré avant la rencontre le secrétaire général de l’IBB, syndicat international des travailleurs du bois et de la construction, Philippin Ambet Yuson, cité par l’AFP. Les syndicats étrangers – suisse, roumain et ukrainien – souhaitent également en savoir un peu plus la part de travailleurs détachés susceptibles d’intervenir sur les différents chantiers. « On ne sait rien, ni quelle société travaille sur tel ou tel chantier, ni sur les détachés« , explique Jean-Pascal François, l’administrateur de la CGT-Construction. Pour rappel, le COJO Paris 2024 a adopté dès l’année 2018 une charte sociale, préparée et rédigée en collaboration avec les organisations syndicales. Une première pour un comité d’organisation des Jeux olympiques. Mais Jean-Pascal François l’a confié à l’AFP : « Il nous faut vérifier que la charte est respectée. Ca a été une promenade cordiale ce matin, mais on n’a pas obtenu de réponse sur notre demande de pouvoir visiter les chantiers. On nous répond que ce sont des chantiers hyper-sensibles et qu’à ce titre on ne peut pas laisser rentrer n’importe qui ».