— Publié le 6 mai 2022

Les têtes tombent au Gabon

Football

Les têtes tombent dans le football gabonais. L’AFP rapporte que le président de la fédération, Pierre-Alain Mounguengui (photo ci-dessus), a été mis en examen et placé sous mandat de dépôt à Libreville. Il est accusé de « non-dénonciation de crimes de pédophilie » dans une affaire d’agressions sexuelles présumées de centaines de jeunes joueurs. L’affaire a débuté en décembre dernier avec les révélations du Guardian selon lesquelles l’ancien entraîneur de la sélection gabonaise des moins de 17 ans, Patrick Assoumou Eyi, aurait commis des centaines de viols et agressions sexuelles sur des mineurs dont il avait la responsabilité. L’entraîneur a été incarcéré. Depuis son arrestation, deux entraîneurs de clubs, Orphée Mickala et Triphel Mabicka, ont également été mis en examen pour les mêmes chefs d’accusation et placés en détention. Les trois hommes risquent 30 ans de prison. Avec la mise en examen du président de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), le scandale se déplace du terrain aux bureaux. Pierre-Alain Mounguengui, 64 ans, a été réélu fin avril à la présidence de la Fégafoot. Selon son avocat, Charles-Henri Gey, il conteste les faits et a demandé sa remise en liberté  provisoire. « Nous sommes dans le délire, il n’y a pour l’instant aucune victime identifiée, insiste l’avocat du dirigeant gabonais. Cette affaire n’est qu’un prétexte pour que Pierre-Alain Mounguengui ne soit plus président de la Fégafoot. » La FIFA a annoncé en début de semaine avoir ouvert une enquête disciplinaire. Elle vise les trois entraîneurs accusés d’actes de pédophilie et le président de la Ligue de football de la province de Libreville, Serge Ahmed Mombo.