L’affaire est désormais pliée. Comme annoncé depuis la veille par les médias locaux, L’Espagne a retiré mardi 21 juin sa candidature aux Jeux d’hiver en 2030. Alejandro Blanco, le président du Comité olympique espagnol (COE), l’a confirmé en conférence de presse, après une réunion du bureau exécutif de l’instance à Madrid (photo ci-dessus). Le projet Pyrénées-Barcelone, longtemps présenté comme un postulant sérieux et crédible, disparait dans les oubliettes de l’histoire. En cause, l’incapacité des deux régions concernées, la Catalogne et l’Aragon, de trouver un accord sur la répartition des sites de compétition. Le plan initial, où la Catalogne héritait notamment du ski alpin dans les Pyrénées et du hockey sur glace à Barcelone, n’a jamais été accepté par les représentants de l’Aragon, où auraient dû se dérouler le ski nordique, le biathlon et le patinage artistique à Saragosse. Pour Alejandro Blanco, qui a multiplié les efforts de conciliation au cours des derniers mois, le coup est rude. Le président du COE n’a pas caché son amertume en conférence de presse. « Nous avons eu dans le passé des candidatures brillantes qui n’ont pas abouti car nous étions en concurrence avec des villes rivales très fortes. Mais cette fois-ci, nous nous sommes détruits nous-mêmes, a-t-il reconnu. Il n’y avait pas d’autre issue que le retrait de notre candidature. Nous ne pouvons pas passer des mois et des mois à essayer de combler nos différences. Nous étions arrivés à transformer un projet intégrateur en une guerre entre constitutionnalistes et indépendantistes. L’esprit olympique, ça n’est pas cela. » Le retrait de l’Espagne laisse la course aux Jeux d’hiver réduite à trois postulants : Sapporo, en tête du trio ; Salt Lake City, toujours en balance entre 2030 et 2034 ; et Vancouver, pas encore formellement candidat mais engagé dans la phase dialogue avec le CIO.
— Publié le 22 juin 2022