Jour J au comité olympique français (CNOSF). Réunis dans l’après-midi, ce jeudi 29 juin, les 48 membres du conseil d’administration doivent procéder au vote du nouveau président, appelé à terminer le mandat de Brigitte Henriques, démissionnaire le 25 mai dernier. Deux candidats se disputent la place : David Lappartient, le président de l’UCI et membre du CIO, et Emmanuelle Bonnet-Oulaldj, la co-présidente de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT). Annoncé largement favori, David Lappartient semble en mesure de l’emporter sans trop d’angoisse, un grand nombre d’élus souhaitant ramener le calme dans la maison CNOSF et ne pas prendre de risques, à une année des Jeux de Paris 2024. Mais le président de l’UCI en inquiète certains par sa propension à collectionner les mandats, pas moins d’une dizaine entre ses fonctions sportives et ses activités politiques (il est président du conseil départemental du Morbihan). En face, Emmanuelle Bonnet-Oulaldj, 44 ans, propose une autre approche du sport, plus tournée vers la pratique, le monde associatif et la féminisation. Déjà présente lors de l’élection précédente en juin 2021, elle avait créé la surprise en prenant la troisième place, avec près de 17 % des suffrages. Selon une source citée par l’AFP, « elle va obtenir une quinzaine de voix, ce qui est déjà très bien. En fait, il n’y a pas vraiment de suspens. A priori les administrateurs devraient faire le choix de Lappartient, même s’il ne les a pas tous convaincus à 100%. Mais à un an des JO, le fait de ne pas prendre de risques va jouer à fond pour lui ». Le mandat du nouveau président devra ensuite être confirmé par un vote d’une assemblée générale, le 13 septembre. Il prendra fin au terme de l’actuelle mandature en 2025.
— Publié le 29 juin 2023