L’IBA ne s’interdit rien. L’instance mondiale de la boxe a publié une lettre ouverte aux membres du CIO, pendant la 142ème session à Paris, où elle demande… la démission de Thomas Bach et de son équipe. Pas moins. Le courrier de l’IBA, daté du 24 juillet et signé par Umar Kremlev, le président, et Chris Roberts, le secrétaire général (photo ci-dessus, de droite à gauche), ne fait pas dans la nuance. Elle suggère que « pendant le mandat de Bach, le CIO s’est considérablement détérioré, cessant d’être une organisation qui unit les athlètes et sert nos communautés sportives. Au lieu de cela, il s’est enrichi au-delà de l’imaginable grâce à des conflits artificiels, ce qui est une insulte pour les athlètes. » La suite est du même ton, l’IBA osant un parallèle entre les « hôtels de luxe » où résident les membres du CIO, et les conditions « inférieures aux normes » des athlètes olympiques, obligés de payer leurs vols et leurs hôtels, finançant leur propre préparation et ne mangeant pas toujours à leur faim dans les compétitions. Surtout, l’IBA en remet en couche sur l’importance de mieux récompenser les athlètes aux Jeux olympiques, par des primes en espèces, comme l’a décidé World Athletics pour les Jeux de Paris 2024. « Il est urgent de changer cette situation, écrit l’IBA. Les athlètes méritent d’être récompensés, de même que leurs entraîneurs et les fédérations nationales. Nous demandons aux membres du CIO d’exprimer un vote de défiance à l’égard de Thomas Bach, sur la base de ses politiques de gestion et de ses abus de pouvoir manifestes. La politique de deux poids, deux mesures de Bach à l’égard de la Russie et d’Israël en est un parfait exemple. » Pour rappel, l’IBA est absente des Jeux de Jeux de Paris 2024, comme elle l’était trois ans plus tôt des Jeux de Tokyo 2020.
