A quelques mois du premier congrès électif de sa nouvelle rivale, World Boxing, la Fédération internationale de boxe (IBA) multiplie les initiatives et les annonces pour tenter d’empêcher la fuite de ses fédérations membres. Dans un long communiqué publié jeudi 17 août, l’instance présidée par le Russe Umar Kremlev détaille les risques qui menacent les pays qui choisiraient de rejoindre World Boxing. En tête de liste, le manque de compétitions. « Il est tout à fait compréhensible que les fédérations nationales cherchent une solution pour permettre à leurs athlètes de participer aux Jeux olympiques, car nombre d’entre elles dépendent des fonds olympiques, écrit l’IBA. Cependant, les Jeux olympiques ne concernent que 248 athlètes d’élite au total. Pour y parvenir, un boxeur doit passer progressivement de la base au sommet, en acquérant de l’expérience et en combattant les meilleurs pour exceller. De plus, il y a 4 ans entre les Jeux, et les boxeurs doivent s’entraîner et concourir pour développer leurs compétences, grandir professionnellement tout en gagnant leur vie pour atteindre le prochain cycle olympique. L’IBA offre toutes ces possibilités aujourd’hui, ce qui n’est pas le cas de l’organisation alternative. » Pas faux. L’IBA explique également que la reconnaissance du CIO, qu’elle a perdue au mois de juin dernier, ne sera pas forcément accordée à World Boxing. « Il n’y a aucune garantie que l’organisation alternative recevra la reconnaissance du CIO, car ce processus est assez long et compliqué », suggère-t-elle. Pas faux, également. L’instance le répète : elle n’accepte pas la double appartenance. En clair, rejoindre World Boxing signifie automatiquement, pour une fédération nationale, quitter pour de bon l’IBA.
— Publié le 18 août 2023