La Fédération internationale de boxe (IBA) poursuit sans temps mort son opération suicide. Après l’épisode de la réélection du Russe Umar Kremlev au poste de président, elle annonce sa décision de réintégrer les boxeurs russes et biélorusses dans les compétitions internationales. Pas moins. L’instance explique dans un communiqué que son conseil d’administration a voté en faveur de « l’annulation de sa décision précédente et de l’autorisation des boxeurs de Russie et de Biélorussie à participer aux événements de l’IBA avec effet immédiat. » Elle poursuit : « L’IBA est convaincue que la politique ne doit pas avoir d’influence sur le sport. Par conséquent, tous les athlètes doivent bénéficier de conditions égales. Respectant sa propre autonomie en tant que fédération sportive internationale, l’IBA restera politiquement neutre et indépendante. » Les boxeurs des deux pays ne sont pas les seuls à pouvoir reprendre leur carrière internationale. La décision du conseil d’administration concerne également les officiels russes et biélorusses, dont les juges et arbitres, autorisés eux aussi à participer aux compétitions estampillées IBA. Déjà très marginalisée au sein du mouvement olympique, l’IBA se démarque encore un peu plus, à quelques semaines de la prochaine réunion de la commission exécutive du CIO, où son cas sera discuté une nouvelle fois et sans doute tranché pour de bon. L’avenir olympique de la boxe semble ne plus tenir qu’à un fil, même si le CIO reconnaît par la voix de Thomas Bach étudier actuellement un moyen de faire revenir les athlètes russes sur la scène internationale.
— Publié le 6 octobre 2022