Prévisible. La Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) a annoncé avoir lancé sa propre enquête sur l’affaire d’agressions sexuelles présumées au Canada. Dans un communiqué envoyé en fin de semaine passée, l’instance présidée par le Français Luc Tardif explique avoir été informée en mai dernier par la fédération canadienne de hockey sur glace (Hockey Canada) des mesures prises pour faire toute la lumière sur l’affaire, mais avoir finalement décidé de mener en parallèle sa propre investigation. « L’IIHF continuera de surveiller les actions de Hockey Canada, y compris l’enquête qui a été rouverte, pour s’assurer qu’elle agit conformément au code d’abus et de harcèlement de l’IIHF, explique la fédération internationale dans son communiqué. L’IIHF prendra toutes les mesures appropriées conformément à son code d’abus et de harcèlement. » Pour rappel, Hockey Canada avait décidé de régler à l’amiable, par un arrangement financier dont les détails n’ont pas été divulgués, les poursuites entamées par la présumée victime d’agressions sexuelles par huit joueurs de l’équipe junior du Canada en 2018. L’affaire aurait pu en rester là, mais une deuxième accusation de viol collectif a fait surface à Hockey Canada à la fin du mois dernier. Cette fois, les faits impliqueraient des membres de la sélection canadienne qui participait au championnat du monde junior en 2003, à Halifax. La fédération canadienne a été contrainte d’ouvrir à nouveau l’enquête. La semaine passée, plusieurs membres de la direction de Hockey Canada, dont l’actuel directeur général, Scott Smith, et son prédécesseur Tom Renney, ont été entendus par le Comité permanent du Patrimoine canadien. La veille de la première comparution, l’instance nationale avait dévoilé un plan d’action pour lutter contre les problèmes d’abus et de harcèlement dans son sport.
— Publié le 2 août 2022