La prochaine édition des Jeux du Commonwealth ne se déroulera pas avant 2022, dans la ville anglaise de Birmingham, mais l’événement est déjà le prétexte à un bras de fer politique. Selon Reuters, l’Inde menace de boycotter l’épreuve dans son intégralité. Elle reproche aux Britanniques d’avoir retiré le tir du programme de la compétition, une discipline où les chances de médailles de la délégation indienne sont traditionnellement parmi les plus élevées. Selon les médias anglais, la décision de ne pas inclure le tir, inscrit au programme des Jeux du Commonwealth depuis 1966, s’expliquerait par l’absence à Birmingham et dans ses environs d’un site aux standards d’une épreuve internationale. Narinder Batra, le président du comité olympique indien (IOA), a adressé un courrier au ministre des sports, Kiren Rijiju, pour solliciter une réunion afin de lui expliquer de vive voix les raisons de cette menace de boycott. « Nous voulons exprimer notre protestation en ne participant pas aux Jeux de 2022, écrit le dirigent indien, par ailleurs président de la Fédération internationale de hockey-sur-gazon et membre du CIO depuis la session de Lausanne en juin dernier. Nous avons remarqué depuis un certain temps que partout où l’Inde se mêle à la lutte et réalise des performances, soit les buts sont déplacés, soit les règles sont changées. Il est temps pour nous de commencer à poser des questions difficiles et à prendre des positions difficiles. » En attendant, le comité olympique indien a décidé de boycotter l’assemblée générale de la Fédération des Jeux du Commonwealth (CGF), au Rwanda, retirant également les candidatures de deux de ses dirigeants aux élections de septembre.
— Publié le 29 juillet 2019