Après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et l’Australie, un nouveau pays a décidé de boycotter diplomatiquement les Jeux de Pékin 2022. L’Inde a annoncé jeudi 3 février, à la veille de l’ouverture, qu’elle se joignait au mouvement. En cause, la décision de la Chine d’inclure dans le relais de la flamme un soldat impliqué dans l’accrochage frontalier avec l’armée indienne. Qi Fabao, un commandant de régiment de l’Armée populaire de libération (APL), avait pris part à l’affrontement en juin 2020 entre les deux pays dans la vallée de Galwan, frontalière entre les deux géants asiatiques. L’Inde a perdu 20 soldats lors de cet accrochage dans la partie orientale du Ladakh. Au moins quatre soldats auraient perdu la vie côté chinois. Un porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères a déclaré qu’il était regrettable que la Chine ait fait le choix de « politiser un événement comme les Jeux olympiques« . Il a annoncé que le chargé d’affaires de l’ambassade d’Inde à Pékin, censé se rendre au Nid d’oiseau de Pékin ce vendredi soir, n’assistera pas à la cérémonie d’ouverture. Il ne sera pas non plus présent dimanche 20 février pour la clôture des Jeux d’hiver 2022. La chaîne nationale Doordarshan a également annoncé qu’elle ne diffuserait pas en direct les cérémonies d’ouverture et de clôture. Aux Jeux de Pékin, l’Inde est représentée par un seul athlète, le skieur Arif Khan.
— Publié le 4 février 2022