Le dossier Kamila Valieva prend de l’épaisseur au Tribunal arbitral du sport (TAS). Après l’Agence mondiale antidopage (AMA), l’Union internationale de patinage (ISU) a annoncé avoir déposé elle aussi un appel contre la décision du comité disciplinaire de l’Agence russe antidopage (RUSADA) de blanchir la jeune patineuse russe des accusations de dopage. « L’ISU a procédé à un examen complet de la décision et du dossier de RUSADA et a décidé de faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport, indique un communiqué de l’instance. L’ISU est d’avis que tous les jeunes athlètes doivent être protégés contre le dopage. Une telle protection ne peut se faire en les exemptant sanctions. » A l’image de l’AMA, l’ISU demande au TAS de prononcer une période de suspension de la jeune patineuse, championne du monde en 2021, et l’annulation de tous ses résultats à compter du 25 décembre 2021. Mais, à la différence de l’agence antidopage, elle ne formalise pas de demande de suspension, précisant qu’elle doit être « à la discrétion du TAS ». L’AMA, de son côté, a suggéré dans son appel une peine de suspension de quatre ans. Dans son communiqué, l’ISU demande également à la juridiction basée à Lausanne de « décider des conséquences de la violation des règles antidopage commise par Kamila Valieva et déterminer les résultats finaux de l’épreuve par équipes de patinage artistique aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022″. Une année après la compétition, remportée sur la glace par les patineurs russes portant les couleurs de leur comité national olympique (ROC), les médailles olympiques n’ont toujours pas été distribuées.
