— Publié le 1 juin 2022

Liverpool veut des excuses

Football

Trois jours après les faits, la polémique ne retombe pas sur les incidents au Stade de France, samedi 28 mai, en marge de la finale de la Ligue des Champions. Mais, cette fois, les accusations ont changé de camp. Le président du club de Liverpool, Tom Werner, ne digère pas les propos des autorités françaises, selon lesquelles la responsabilité des scènes de chaos reviendrait aux supporteurs britanniques. Il en veut notamment à la nouvelle ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui avait suggéré sur son compte Twitter que le club de Liverpool avait « laissé ses supporters dans la nature« . En réponse, Tom Werner lui a écrit une lettre, dont le quotidien Liverpool Echo a publié une copie. « Vos commentaires sont irresponsables, peu professionnels et totalement irrespectueux, écrit le dirigeant anglais. Au nom de tous les fans qui ont vécu ce cauchemar, je demande des excuses de votre part« . Mardi 31 mai, Amélie Oudéa-Castéra a semblé entendre la demande du président de Liverpool. « On a des supporters de Liverpool qui étaient tout à fait en règle, dont soit la soirée a été gâchée, soit certains n’ont pas pu assister à ce match, et là on leur doit clairement des excuses« , a-t-elle déclaré. Autre pomme de discorde : les chiffres. Au surlendemain de la rencontre, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué le nombre de 30.000 à 40.000 supporteurs anglais sans billets ou avec des billets falsifiés. Il a assuré avoir eu affaire à une « fraude massive, industrielle et organisée de faux billets« . Mais deux des parties prenantes, la Fédération française de football (FFF) et l’UEFA, avancent des estimations très inférieures. Selon RMC Sports, le nombre de faux billets scannés samedi dernier au Stade de France serait proche de 2 800. Un nombre qui pourrait même être encore inférieur, selon Pierre Barthélémy, l’avocat de groupes de supporteurs français présent samedi au Stade de France. « Il y a eu des pannes, des bugs informatiques au niveau des portiques qui ont fait que certains vrais billets ont été scannés comme faux« , a-t-il expliqué à l’AFP.