— Publié le 17 juillet 2023

L’UCI modifie sa position

Cyclisme

Changement de cap pour l’Union cycliste internationale (UCI). L’instance présidée par le Français David Lappartient a annoncé en fin de semaine passée, via un communiqué, sa décision d’interdire désormais la participation à ses compétitions internationales des athlètes transgenres féminines ayant effectué leur transition après leur puberté. Cette nouvelle règlementation concerne toutes les disciplines du cyclisme et toutes les catégories. Elle marque à virage à 180° pour l’UCI, qui autorisait jusque-là les femmes transgenres ayant vécu une puberté masculine à participer aux épreuves féminines, sous réserve que leur taux de testostérone soit resté en dessous de 2,5 nanomoles par litre au cours des deux années précédentes. David Lappartient l’explique : « Il est du devoir de l’UCI de garantir, avant tout, l’égalité des chances entres tous les concurrents dans les compétitions cyclistes. C’est cet impératif qui a mené l’UCI à conclure qu’étant donné qu’en l’état actuel des connaissances scientifiques une telle égalité des chances entre athlètes transgenres féminines et participantes cisgenres ne pouvait être assurée, il n’était pas possible, par mesure de précaution, d’autoriser les premières à courir dans les catégories féminines. » Ces nouvelles règles entrent en vigueur dès ce lundi 17 juillet, mais elles pourront évoluer à l’avenir en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques. La Fédération britannique de cyclisme avait ouvert la voie, en mai dernier, en interdisant les femmes transgenres dans ses épreuves féminines. Une décision annoncée quelques semaines après qu’une athlète transgenre, Emily Bridges (photo ci-dessus), ait voulu participer aux championnats nationaux d’omnium en catégorie féminine alors qu’elle avait été déclarée inéligible par l’UCI.