Il fallait s’y attendre. L’UEFA et son président, le Slovène Aleksander Ceferin, ne sont pas restés les mains dans les poches au lendemain de l’annonce par 12 des plus grands clubs européens de la création d’une Super Ligue, concurrente directe de la Ligue des Champions. Aleksander Ceferin a profité d’une conférence de presse en ligne, tenue en marge de la réunion du comité exécutif de l’UEFA, pour brandir son arsenal de sanctions contre les dissidents, et surtout contre leurs joueurs. « L’UEFA et le monde du football sont unis contre les propositions égoïstes honteuses que nous avons vues, a expliqué le Slovène. Nous travaillons toujours avec notre service juridique, mais nous prendrons toutes les sanctions que nous pourrons. Les joueurs qui joueront dans la Super Ligue seront interdits de jouer la Coupe du Monde et l’Euro, ils ne seront pas autorisés à jouer pour leurs équipes nationales. » La bataille juridique ne fait sans doute que commencer, car le club des douze frondeurs aurait déposé une requête contre l’UEFA devant les tribunaux, pour abus de position dominante. En attendant, le comité exécutif de l’UEFA a adopté, lundi 19 avril à Montreux, son projet de réforme de la Ligue des Champions. Prévu pour un lancement en 2024, il doit s’appuyer sur 36 clubs au départ (contre 32 dans la formule actuelle), répartis dans quatre chapeaux de neuf équipes. L’Angleterre, l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie conserveront leurs quatre qualifiés d’office. Le tenant de la Ligue des Champions et le vainqueur de la Ligue Europa de la saison précédente seront automatiquement qualifiés.