C’est officiel : la candidature commune de l’Espagne et du Portugal pour le Mondial de football en 2030 s’est enrichie d’un nouveau pays. Pas le moindre, puisqu’il s’agit de l’Ukraine. Dévoilée la veille par la porte-parole du gouvernement espagnol, la nouvelle a été confirmée mercredi 5 octobre à l’occasion d’une conférence presse des trois pays au siège de l’UEFA à Nyon, en Suisse. Un projet à trois qualifié de « candidature européenne » par le président de la Fédération espagnole de football (RFEF), Luis Rubiales, prompt à insister sur « le pouvoir transformateur du football dans la société« . Fernando Gomes, son homologue portugais, l’a expliqué en conférence de presse : « L’Ukraine ne peut pas disparaître de notre mémoire après la fin de la guerre. Aider les Ukrainiens signifie les intégrer dans des projets de cette dimension, leur donner de l’espoir pour l’avenir« . Quant au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, il a commenté l’annonce sur son compte Twitter, invoquant « plus qu’un symbole de la foi dans notre victoire commune. L’Ukraine perdurera, prévaudra et sera reconstruite grâce à la solidarité de ses partenaires« . En pratique, l’ajout de l’Ukraine au projet porté depuis plus d’une année par l’Espagne et le Portugal s’annonce complexe, mais sa valeur symbolique lui apporte une incontestable plus-value, à deux ans de la décision de la FIFA, attendue en 2024. Le dossier européen, soutenu par l’UEFA, devra faire face à la concurrence d’une candidature à quatre venue d’Amérique du Sud, englobant l’Uruguay, l’Argentine, le Chili et le Paraguay. Un troisième dossier pourrait émerger dans les semaines ou mois à venir, mais aux chances nettement moins solides. Il associerait l’Egypte, l’Arabie saoudite et la Grèce.
— Publié le 6 octobre 2022