Yoshiro Mori ne rendra pas son tablier. Montré du doigt par la presse internationale et raillé sur les réseaux sociaux pour ses propos sexistes, le président du comité d’organisation des Jeux de Tokyo a présenté publiquement ses excuses. Mais il a prévenu qu’il ne donnerait pas sa démission. « Ce que j’ai dit était inapproprié et va à l’encontre de l’esprit des Jeux olympiques et paralympiques, a reconnu l’ancien Premier ministre japonais. C’est pourquoi je regrette profondément ce que j’ai fait. Je tiens à revenir sur mes propos et m’excuser auprès de toutes les personnes qui ont pu être choquées par ce que j’ai dit. » Prononcées mercredi 3 février lors d’une réunion extraordinaire du conseil d’administration du comité olympique japonais, les paroles très misogynes du président de Tokyo 2020 sont rapidement devenues virales. Beaucoup d’internautes ont réclamé sa démission, pointant le fait qu’elles étaient contraires à la Charte olympique. Mais les commentaires de Yoshiro Mori ont suscité peu de réactions parmi les membres du comité olympique japonais. Selon la NHK, la ministre chargée des Jeux olympiques, Hashimoto Seiko, s’est entretenue avec Yoshiro Mori jeudi 4 février, à la demande de l’actuel Premier ministre, Yoshihide Suga. Elle lui aurait vertement reproché ses propos sexistes. Quant au CIO, il a répondu aux médias japonais que le sujet était désormais « clos », le principal intéressé ayant présenté officiellement ses excuses.
— Publié le 5 février 2021