Inattendu. L’échec retentissant du projet de Super League de football en Europe donne des idées à Patrice Motsepe, le nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF). Mais, surprise, le dirigeant sud-africain a annoncé dimanche 20 juin, à la veille de la date symbolique des 100 premiers jours de son mandat, réfléchir sérieusement à la création d’une Super Ligue africaine. Calquée sur le modèle européen, elle pourrait « contribuer à ce que le football africain devienne compétitif ». Patrice Motsepe l’a expliqué dans un communiqué : « Nous évaluons et sommes en pourparlers préliminaires pour lancer une Super Ligue africaine de la CAF inclusive, largement soutenue et bénéfique ». Elu en mars dernier avec le soutien de Gianni Infantino, le milliardaire sud-africain semble décidé à réformer en profondeur le football africain et ses composantes. Il a commandé un rapport sur la perception de la CAF au cabinet Price Waterhouse Coopers (PWC). Distribué le mois dernier aux pays membres de l’instance, le document identifie certaines transactions et pratiques irrégulières, non éthiques et inappropriées. Il révèle également une perception médiocre, voire négative, de la CAF, concernant notamment les bonnes pratiques de gouvernance, l’éthique, les finances et la gestion. Au cours des 100 premiers jours de sa présidence, Patrice Motsepe a rencontré un nombre très respectable de chefs d’Etat et de gouvernement, dont Félix Tshisekedi (République démocratique du Congo), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), George Weah (Liberia), Julius Maada Bio (Sierra Leone), Macky Sall (Sénégal), et Paul Kagame (Rwanda).
— Publié le 21 juin 2021