Le temps presse pour la course au large. A moins de 5 mois de la décision définitive de la commission exécutive du CIO sur le programme de la voile aux Jeux de Paris 2024, le président de la Fédération française de voile (FFV), Nicolas Hénard, appelle à la mobilisation en faveur de la course au large. Il a écrit récemment un courrier à l’ensemble des fédérations nationales membres de World Sailing. Le dirigeant français se dit « inquiet concernant la décision du CIO si nous ne sommes pas capables de soutenir la décision de World Sailing et de parler d’une seule voix pour défendre les intérêts de la voile. » Selon le site courseaularge.com, les premiers retours se révèlent positifs, notamment des Etats-Unis. Cory Sertl, la présidente de la Fédération américaine de voile et vice-présidente de World Sailing, assure partager le même « enthousiasme pour la course au large et les inquiétudes » de Nicolas Hénard. Elle a confié vouloir écrire aux membres américains du CIO, et explique avoir rencontré à plusieurs reprises Anita Defrantz, la vice-présidente de l’instance olympique. « Je l’ai emmenée sur l’eau à Long Beach assister à des entrainements olympiques », raconte Cory Sertl. Pour rappel, la commission exécutive du CIO a validé en décembre dernier 9 des 10 séries proposées par World Sailing pour les Jeux de Paris 2024. Mais elle a repoussé à la fin du mois de mai 2021 sa décision concernant la course au large, une épreuve mixte en double, disputée sur un quillard et sur 3 jours. Elle demande plus de détails, notamment sur les coûts, la protection et la sécurité de la discipline. La décision finale est attendue pour le 31 mai. Au sein du CIO, l’opposition à la course au large est menée par le Singapourien Ng Ser Miang, ancien vice-président de World Sailing.
— Publié le 20 janvier 2021