La fin du compte-à-rebours se rapproche, mais l’actualité du Mondial de football 2022 au Qatar (20 novembre au 18 décembre) reste très extra-sportive. A trois semaines de l’ouverture, les autorités qataries ont expulsé des centaines de travailleurs migrants de bâtiments du centre de Doha. Selon les témoignages d’habitants et d’ouvriers, des employés municipaux et des agents sont arrivés dans la soirée, mercredi dernier, pour nettoyer et fermer une douzaine de bâtiments du quartier Al-Mansoura. Un porte-parole du gouvernement a expliqué que tous les logements concernés étaient « inhabitables« . L’expulsion des occupants serait justifiée par une loi, datant de 2010, censée nettoyer « les logements informels« . Toujours selon le gouvernement, un préavis a été donné aux occupants et « les autorités s’assurent toujours que les personnes soient relogées dans un endroit sûr et approprié ». A en croire les témoignages de plusieurs habitants du quartier, recueillis par l’AFP, la plupart des hommes expulsés ont déménagé dans l’immense zone industrielle de Doha ou dans des villes plus éloignées de la capitale. Les migrants représentent plus de 80% des 2,8 millions d’habitants du Qatar. Ils sont majoritairement originaires d’Inde, du Pakistan, du Bangladesh, du Népal, des Philippines et de pays africains comme le Kenya et l’Ouganda.