Il n’était pas présent au procès de son père, en juin dernier à Paris. Et pas non plus à l’annonce du verdict, rendu la semaine passée. Mais depuis le Sénégal où il vit à l’abri de la justice française, Papa Massata Diack ne reste pas silencieux. Condamné à 5 ans de prison ferme et un million d’euros d’amende par le Tribunal de Paris, il s’est adressé à la presse, lundi 21 septembre, pour dénoncer un « procès à charge » et une « condamnation annoncée. » Selon lui, « ce qu’on a vu à Paris est un déni de justice, c’est une farce. » Pendant près d’une heure, s’exprimant parfois en parlant de lui à la troisième personne, le Sénégalais a nié toutes les charges retenues contre lui : « On dit « Massata a détourné des sommes », mais ces sommes ont fait l’objet de contrats. A aucun moment l’intégrité ou les finances de l’IAAF n’ont été mises à mal. Papa Massata Diack n’a jamais facturé au nom de l’IAAF. » Avant le verdict, Papa Massata Diack avait suggéré un complot des anglo-saxons pour favoriser l’élection de Sebastian Coe à la présidence de l’IAAF. Il évoque aujourd’hui une cabale raciste. « Je n’ai plus peur de dire qu’il y a du racisme dans cette histoire, il y a une volonté de faire de la morale », s’est emporté l’ancien responsable du marketing à l’IAAF, sans préciser à qui s’adressait son attaque. Papa Massata Diack n’a plus quitté le Sénégal depuis le début de l’affaire en 2015, où il est placé sous contrôle judiciaire.
— Publié le 22 septembre 2020