Division à la Mairie de Paris. Le groupe socialiste au pouvoir devra défendre lors du Conseil municipal du 8 juillet son choix d’accoler le nom de l’équipementier Adidas à l’Arena de la Porte de La Chapelle, une future enceinte des Jeux olympiques de 2024. Deux des groupes alliés de la maire Anne Hidalgo, les communistes et les écologistes, s’y opposent et l’ont fait savoir. L’enjeu n’est pas mince. Il est surtout financier. La marque allemande s’est en effet engagée à payer près de 2,8 millions d’euros par an au cours des cinq prochaines années, en échange de ce naming, un contrat renouvelable pour sept années supplémentaires. Pierre Rabadan l’adjoint aux sport de la ville de Paris, l’a expliqué à l’AFP : « Adidas est un équipementier sportif très implanté en France et ailleurs, qui correspondait à ce qu’on voulait faire de cette Arena. L’accord prévoit par ailleurs un fonds de dotation de 180.000 euros par an pour développer la pratique du sport féminin et du sport dans le quartier. » Selon Pierre Rabadan, cette option permettra d’assurer l’équilibre financier de l’enceinte. L’accord a été proposé le mois dernier aux élus parisiens par l’exploitant de l’Arena, la société d’exploitation du Palais omnisports de Paris-Bercy, déjà à l’origine du naming du POPB, désormais nommé AccorHotels Arena. Mais la majorité non socialiste du Conseil de Paris ne veut pas en entendre parler. Les communistes, surtout, reprochent à Anne Hidalgo de ne pas avoir concrétisé sa promesse de 2020 d’étudier « la possibilité de nommer le futur équipement olympique Arena Alice-Milliat« , en hommage à une pionnière du sport féminin. L’Arena de la Porte de La Chapelle, d’une capacité de 7.800 places, sera utilisée pour le badminton et la gymnastique aux Jeux de Paris 2024. Mais elle ne portera pas le nom d’Adidas, quelle que soit la décision à venir du Conseil de Paris, les noms des partenaires n’étant jamais associés aux sites olympiques.
— Publié le 19 juin 2022