Son directeur général, Claude Atcher (photo ci-dessus), a été poussé sans ménagement vers la sortie, mais le calme et la sérénité ne sont pas encore revenus au comité d’organisation de la Coupe du Monde de rugby 2023 en France (8 septembre au 28 octobre). Son siège situé dans le 5ème arrondissement de Paris a été perquisitionné, mercredi 9 novembre, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le Parquet national financier (PNF) pour favoritisme, trafic d’influence et corruption. Elle fait suite à un signalement de l’inspection générale des finances (IGF) et de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGSER). Et, sans surprise, elle vise Claude Atcher. Selon l’Equipe, les enquêteurs du PNF s’intéressent à des « possibles frais personnels » que l’ancien directeur général du GIP France 2023 aurait fait passer sur le compte du comité d’organisation. Mais l’enquête se penche également sur « certains marchés passés » et des « présumées irrégularités liées à la billetterie« . Claude Atcher a été destitué le 10 octobre par le conseil d’administration de France 2023 pour ses « pratiques managériales alarmantes« , après avoir été mis à pied de façon temporaire. Le voilà désormais visé par une autre enquête. L’ancien troisième ligne a également comparu au mois de septembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour « recel d’abus de confiance« , aux côtés notamment du président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte. Deux ans de prison, dont un avec sursis, ont été requis contre lui. Le jugement a été mis en délibéré au 13 décembre. Depuis son départ, le comité d’organisation de la Coupe du Monde de rugby 2023 en France est dirigé par un binôme formé de Julien Collette, directeur général, et Martine Nemecek, directrice générale adjointe.
— Publié le 10 novembre 2022