
Le Prince Feisal de Jordanie ambitionne de devenir le premier président de l’histoire du CIO à venir du Moyen-Orient. Il a exposé son projet mardi 4 mars à la presse francophone lors d’un échange spécifique. Celui qui vient d’être réélu à la tête du Comité olympique jordanien en a profité pour citer les Jeux de Paris 2024 comme un exemple à suivre, à tous les niveaux. « Ces Jeux ont établi une nouvelle référence. Paris a démontré ce que les Jeux olympiques modernes devraient être : inclusifs, innovants et percutants. De la cérémonie d’ouverture, sortie du stade pour se transposer sur la Seine, au Marathon pour tous, qui a permis à des coureurs amateurs de partager la scène olympique, ces Jeux ont placé le public au cœur de l’expérience », insiste-t-il.
« Ce qui m’a le plus marqué, c’est la décision de la France d’introduire 30 minutes d’activité physique quotidienne dans les écoles comme héritage direct des Jeux olympiques. C’est précisément le type de politique que le CIO devrait défendre à l’échelle mondiale. Si je suis élu, je veillerai à ce que le mouvement olympique apporte des avantages durables non seulement aux villes hôtes, mais aussi aux communautés du monde entier », affirme le candidat. Il a par ailleurs noté que le Royaume-Uni avait perdu 7.000 professeurs d’éducation physique depuis 2012, année des Jeux de Londres, et que le budget consacré au sport a été largement réduit en France pour 2025. Rien n’est donc acquis. « Comment convaincre les dirigeants mondiaux que le sport n’est pas un luxe, mais une nécessité ? Le prochain président du CIO devra être plus qu’un simple gardien des Jeux ; il devra être un diplomate et un défenseur de la place du sport sur la scène mondiale », explique-t-il.