Face à Sepp Blatter, la résistance s’organise. Et elle pourrait bien se révéler très menaçante pour le président de la FIFA, en campagne pour un nouveau mandat. Un groupe de pression dénommé « New FIFA now » a milité au Parlement européen à Bruxelles, mercredi 21 janvier, pour une rapide réforme de la gouvernance de l’instance mondiale du foot. Un groupe pour le moins sérieux et crédible, dont font notamment partie le parlementaire britannique Damian Collins, son compatriote David Triesman, ancien président de la fédération anglaise, le Français Jérôme Champagne, candidat à la présidence de la FIFA. Tous s’en prennent aux désignations du Qatar et de la Russie pour les prochaines Coupes du monde. « New FIFA now » réclame la publication rapide du rapport Garcia concernant ces désignations, et propose d’effectuer un nouveau vote en cas de preuves d’irrégularités. « La FIFA est incapable de se réformer par elle-même. Il faut l’y pousser », insiste l’euro-parlementaire belge Ivo Belet. Le groupe de pression a rédigé une série de propositions que ses membres souhaitent voir débattues à la FIFA. Il souhaite que l’administration de la Fédération internationale soit confiée durant une période limitée « à une personnalité éminente », éventuellement extérieure au monde du foot, qui aurait pour mission de développer une nouvelle constitution, une nouvelle procédure de gouvernance et de nouveaux mécanismes d’élections.
— Publié le 22 janvier 2015