Le bras de fer continue entre le CIO et la Russie. Stanislav Pozdnyakov, le président du Comité olympique russe (ROC), a demandé publiquement à l’instance olympique de se montrer plus ferme face aux demandes répétées des gouvernements des pays occidentaux de maintenir la suspension des athlètes russes et biélorusses. « Nous considérons qu’il s’agit d’une violation flagrante de la Charte olympique et nous exigeons que le CIO réagisse rapidement à des déclarations telles que celles faites par certains gouvernements occidentaux, a expliqué l’ancien escrimeurs aux médias nationaux. Nous sommes confrontés à une ingérence flagrante de la politique dans le mouvement sportif. L’autonomie du sport doit être assurée et sauvegardée par le CIO. Nous espérons entendre une réaction la plus ferme possible de sa part sur cette question. » Même son de cloche au plus haut sommet de l’Etat russe, où le vice-Premier ministre, Dmitry Chernyshenko (photo ci-dessus) – ex président du comité d’organisation des Jeux d’hiver de Sotchi 2014 -, s’en est pris lui aussi au CIO, mais cette fois sur les critères d’éligibilité fixées par sa commission exécutive pour un retour des athlètes russes. « Malheureusement, les organisations sportives internationales n’adhèrent plus aux principes fondamentaux du sport, qui consistent à rester en dehors de la politique et à offrir aux athlètes un terrain de jeu égal pour leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes, a-t-il suggéré, cité par l’agence TASS. Que voyons-nous aujourd’hui ? Le CIO a lancé un ultimatum humiliant à nos athlètes, ainsi qu’à l’équipe olympique biélorusse, en déclarant que pour participer aux Jeux, nous devions trahir notre propre patrie, la condamner et la rejeter, et que ce n’est qu’alors que nous serions autorisés à participer, mais seulement sous un drapeau neutre et sans les hymnes nationaux. Nous ne voulons pas de ce type de Jeux olympiques. »
