World Rugby ne plaisante pas avec la santé des joueurs. L’instance internationale basée à Dublin annonce sa décision de tester six changements de règles. Ils sont tous destinés à mieux protéger les joueurs des risques liés à un jeu de plus en plus physique et souvent dangereux. En tête de liste, l’abaissement de la ligne de plaquage des épaules à la poitrine, une mesure censée réduire le nombre de commotions. Autre changement : la mise à l’essai du « High-Tackle Warning », qui consiste à suspendre un joueur après deux plaquages jugés trop haut (lors d’une ou plusieurs rencontres). Trois autres règles vont être testées en Australie, dans le championnat des clubs : le coup de pied 50-22, qui permettra à une équipe ayant tapé indirectement en touche depuis son camp dans les 22 m adverses ou depuis ses 22 m dans le camp adverse de récupérer le lancer sur la touche suivante ; la limitation du nombre de fautes sifflées par équipe (pénalités et coups francs), avec un carton jaune à la clé pour le joueur sanctionné en dernier ; le renvoi de l’en-but, quand un porteur de balle rentrera dans l’en-but adverse sans pouvoir aplatir (le ballon sera alors rendu à l’équipe qui défend et qui tapera un renvoi de l’en-but. Enfin, World Rugby veut tester la possibilité de revoir à la vidéo une faute dangereuse sanctionnée d’un carton jaune, afin de vérifier en direct si elle ne méritait pas une expulsion définitive. Si les tests sont concluants, ces règles pourraient devenir effectives pour le Mondial 2023 en France.