Longtemps dans les cartons, le projet de candidature de Québec pour les Jeux d’hiver de 2030 refait surface. Il a été dévoilé jeudi 22 avril. Aux manettes, un homme d’affaires canadien, Mark Charest, à l’origine de la création du comité Québec 2030. Le projet prévoit une candidature commune avec une autre ville canadienne, Vancouver ou Calgary en tête de liste. Mais son initiateur l’a expliqué à l’occasion d’une conférence de presse en ligne : Québec pourrait se lancer seule dans l’aventure dans l’éventualité où le projet ne parvenait pas à rallier une autre métropole canadienne. « Québec pourrait alors construire les infrastructures manquantes, en tentant de respecter les volets développement durable et vert du projet », a expliqué Mark Charest. Il faudrait à la ville québécoise construire une piste de bobsleigh, skeleton et luge, mais aussi un tremplin de saut à skis et une piste de descente de ski alpin. Budget estimé : 5 milliards de dollars canadiens (3,3 milliards d’euros), pour des retombées sur l’économie locale évaluées à 1 milliard de dollars. Seul ennui, mais de taille : le projet porté par Mark Charest ne peut compter à ce jour sur aucun soutien politique. Le maire de Québec, Régis Labeaume, se refuse à apporter son appui à la candidature. La vice-Première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, a également confirmé qu’un appui du gouvernement à la candidature de Québec 2030 n’était pas d’actualité. « Évidemment, nous sommes tous au courant de la position du maire sur la candidature de Québec, a expliqué Mark Charest. Nous l’avons informé de nos démarches depuis 2019. Mais nous avons effectué des analyses qui, selon nous, s’avèrent favorables au dépôt d’une candidature pour les JO de 2030. » Le comité Québec 2030 s’est déjà doté d’un site Internet et d’un logo. Il est composé de 12 personnes et peut compter, selon Mark Charest, sur le soutien de « dizaines » de chefs d’entreprise locaux, de 40 partenaires financiers et de 29 athlètes issus de toute la province. A neuf ans de l’échéance, le CIO a confié avoir engagé des discussions avec Salt Lake City aux Etats-Unis, Sapporo au Japon, et une candidature régionale de Barcelone et des Pyrénées.