René Fasel, le président de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), est revenu pour les médias suisses sur son récent voyage à Minsk, où il a rencontré Alexandre Loukachenko, et sur la décision de l’instance mondiale de retirer à la Biélorussie la co-organisation du Mondial masculin en 2021. « C’est un soulagement, car nous nous épargnons des tracas liés à la sécurité dans un pays instable. C’est un gros souci en moins, a reconnu le dirigeant suisse, interrogé par Le Matin. Mais je suis surtout triste car j’avais l’espoir que le sport pouvait tisser un pont vers la réconciliation entre les dirigeants et les manifestants. Je suis peut-être l’un des derniers romantiques du sport, mais j’y ai cru. » René Fasel le reconnait : la décision de l’IIHF constitue « un échec personnel. » Mais il poursuit : « Je ne regrette pas d’avoir essayé. C’est en osant qu’on se donne une chance de gagner. Pour prendre une image sportive, disons que j’ai mouillé le maillot, tout donné sur le terrain et que, au final, j’ai perdu. Quand on s’incline après avoir tant sué, la défaite est moins amère. » L’IIHF doit annoncer prochainement une alternative à la Biélorussie pour accueillir les rencontres initialement prévues à Minsk. Selon René Fasel, la Lettonie pourrait accueillir à Riga l’ensemble du tournoi mondial. Mais les options danoise (Herning) et slovaque (Bratislava) sont également à l’étude.
