Ambiance studieuse, lundi 5 juin, au premier jour de la réunion de la commission de coordination des Jeux de Paris 2024, l’avant-dernière avant l’événement olympique et paralympique. Pierre-Olivier Beckers (photo ci-dessus), son président, a ouvert les travaux en donnant le ton : le COJO doit « continuer à travailler, continuer à optimiser, continuer à rechercher les efficiences ». Le dirigeant belge s’est bien gardé de verser dans le triomphalisme, malgré les succès de la billetterie – 6,8 millions de places déjà vendues – et de la campagne de recrutement des volontaires – plus de 300.000 candidats. « Il y a de l’engagement, de la volonté, mais on sait qu’on vit dans un monde difficile, un monde d’inflation, un monde où les partenariats commerciaux sont aussi plus difficiles à trouver, a-t-il insisté, cité par l’AFP. Il faudra aller chercher ensemble ces optimisations. Mais vous avez l’engagement du CIO de continuer à jouer ce rôle de partenariat sur l’optimisation, avec un objectif collectif de maintenir notre budget. » Hasard ou pas, la visite de la commission de coordination a été précédée par la publication dans Le Monde, lundi 5 juin, des éléments d’un rapport provisoire de la Cour des Comptes sur les Jeux de Paris 2024. Il pointe que des « incertitudes substantielles subsistent, notamment pour les partenariats domestiques ». Le document fait notamment référence à l’arrivée, annoncée par Tony Estanguet en fin d’année passée, mais sans être concrétisée, d’un nouveau partenaire premium. Le même rapport, dont la version définitive ne sera pas remise au Parlement avant le milieu de l’été, relève que le budget des Jeux reste « sans marges de manoeuvre substantielles ». La Cour des Comptes appelle le COJO à revoir une nouvelle fois sa copie pour trouver « de nouvelles mesures d’économies et de redéploiement, de nouvelles mesures d’optimisation de la gestion des sites et de réduction des niveaux de service ». La visite de la commission de coordination doit se terminer mercredi 7 juin.