Jour J pour l’IBA. Réunie ce jeudi 22 juin en mode virtuel, la session extraordinaire du CIO doit se prononcer par vote sur la recommandation de la commission exécutive de retirer se reconnaissance à l’instance internationale de la boxe. Sauf surprise, elle devrait se prononcer en faveur de son exclusion du mouvement olympique. A la veille de la session, l’IBA a tenté de sauver ce qui peut l’être en sollicitant une nouvelle fois l’un des proches du Russe Umar Kremlev, l’ancien boxeur américain Roy Jones Jr. Le multiple champion du monde, âgé aujourd’hui de 54 ans, a envoyé une nouvelle lettre aux membres du CIO pour les inviter à sauver l’IBA. Dans son courrier, il assure que « l’IBA a contribué de manière significative au développement et à la croissance de la boxe dans le monde entier au cours des deux dernières années (…). Malgré les critiques dont l’IBA a fait l’objet, il est difficile de croire que les progrès visibles qu’elle a accomplis sont passés complètement inaperçus. Cette tentative de dévalorisation de la boxe apparaît comme un jeu politique mal orchestré, sans vainqueur final. » Puis Roy Jones Jr. évoque les Jeux de Los Angeles 2028, où la boxe pourrait être maintenue au programme, mais sans la moindre présence ou intervention de l’IBA. « La gestion de l’événement de boxe aux Jeux de LA2028 est incertaine si l’IBA est exclue, suggère l’Américain. Sans l’intégrité que l’IBA a établie par le biais des contrôles d’intégrité des officiels, nous ne pouvons pas garantir des compétitions équitables et transparentes aux Jeux olympiques (…). Je suis fermement convaincu qu’il est impossible de parvenir à une boxe propre et transparente aux Jeux olympiques sans l’implication de l’IBA (…). Le CIO devrait soutenir le développement des fédérations internationales au lieu de supprimer leur financement et leurs opportunités sur la base d’opinions biaisées. La recommandation du CIO ne respecte pas les principes démocratiques et les actions de la commission exécutive du CIO manquent de transparence. » Roy Jones Jr. n’en est pas à sa première démarche en faveur de l’IBA et de son président. En mars dernier, il a même pris la tête d’une manifestation organisée devant le siège du CIO à Lausanne.
